24 nov. 2013

La course au pole Sud : Exploration de l’Antarctique






Alors le pôle Nord on connaît avec le père Noël tout ça, mais franchement le pôle Sud comme ça avec sa sphère ça ne vous fait pas un peu dire qu’on nous a un peu mentit… ? Et si c’était au Sud que nos jouets étaient confectionnés ?


Et puis voyons voir si votre culture d’aventuriers maîtrise ces quelques noms : James Cook, Fabian Gottlieb von Bellingshausen, James Weddell, James Clark Ross, Roal Admunsen, Ernest Henry Shackleton
Non vraiment cela ne vous dit rien ? Très bien alors, partons ensemble à la découverte du pôle Sud et de l’Antarctique depuis la Grèce antique jusqu’à nos jours ! 



Le mythe de l’Antarctique

C’est il y a de cela 2000 ans déjà que commence la longue histoire de la découverte et l’exploration de l’Antarctique. Sans que personne n’y ait jamais mis les pieds, et en ait rapporté de précieux récits, les philosophes grecs qui considéraient que la Terre était une sphère étaient persuadés aussi qu’il existait un grand continent dans l’hémisphère sud, afin de contrebalancer la masse  des continents présents dans l’hémisphère nord. Ainsi est né le terme "antarktikos" qui signifie « opposé à l’Arctique ».
Par la suite, sans qu’aucune expédition n’aie eu lieu pour vérifier les dires des philosophes grecs, le mathématicien, astronome et géographe Claudius Ptolémée a inclus dans sa géographie Greco romaine (Geographica) du monde, une vaste « Terra Australis » ou « Terre du Sud » ou bien encore « Terra incognita ». C’est d’après ces cartes que les cartographes des 1 500 ans suivants dessineront une large masse continentale dans le sud, sans aucune preuve de sa présence. 




Les années 1700

L’Antarctique resta un mythe jusque dans les années 1700, ou l’astronome anglais Edmund Halley qui dirigeait l’expédition entre l’Atlantique Sud et l’Océan austral, vit des Icebergs qu’il prit pour des îles du contient austral. Quelques temps après ce fut la découverte des îles Kerguelen en février 1772 par le français éponyme Yves-Joseph de Kerguelen-Trémarec. Ces îles devinrent une base pour les baleiniers et chasseurs de phoques.      
 

Mais la première documentation abondante sur l’existence d’un continent blanc de glace au sud du globe provient de la seconde expédition du capitaine anglais James Cook qui débuta en novembre 1772. Il fut le premier à franchir le cercle polaire antarctique en janvier 1773, et détint le record de la navigation la plus au sud de l’époque (71°10’S 106°54’W). Malgré cela son navire s’est arrêté à environ ~115 km des côtes Antarctique, et il n’a pas vu le continent, mais seulement des icebergs comme son prédécesseur.
Les années 1800

Le début des années 1800 commença par la découverte et la cartographie des îles sud des Shetlands et de la côte de la péninsule Antarctique par les expéditions des Anglais William Smith (1819) et Edward Bransfield (1820). Les îles Shetlands deviennent ainsi en plus des Kerguelen françaises une base pour les chasseurs de phoques anglais. 
C’est ensuite l’américain Captain John Davis (1821) qui met pied pour la première fois sur le continent antarctique à Hughes Bay sur la péninsule Antarctique pour seulement une heure afin de trouver des lieux propices pour la  chasse aux phoques. Ces premiers pas sur le continent resteront inconnus pendant 130 ans.  En effet le premier homme répertorié qui met pied aux yeux du monde sur le continent de glace, est le russe Fabian Gottlieb von Bellingshausen (1820) dans le cadre du deuxième tour du monde à hautes latitudes australes (décembre 1819-février 1821). En même temps, le navigateur Nathaniel Brown Palmer capitaine de marine américain et considéré comme codécouvreur de l’Antarctique également .Il découvre en effet dans le même laps de temps que Fabian Bellingshaussen en 1820 une terre jamais observée avant. Il ne faut pas oublier également  l’explorateur, naturaliste, géographe et chasseur de phoque James Weddell qui participa à plusieurs expéditions en Antarctique (1820-21, 1821-22 et 1822-23) au cours desquels il découvrit la mer de Weddell ainsi que le phoque de Weddell (Leptonychotes weddelli) en 1823. Il détient aussi un nouveau record de la plus basse latitude atteinte (74°15'S) en février 1823. 
Par la suite de 1820 à 1890 de nombreuses expéditions anglaises, françaises, américaines et russes abordent le continent dans un but de recherches et d’explorations, notamment à partir des années 1840. On peut ainsi noter quelques découvertes : Peter I island et de Alexander coast (Bellinghausen (Russe]) ; South Orkney islands (George Powell [Anglais]) ; Enderby Land et Western coast of Antarctic Peninsula (John Biscoe [Anglais]) ; Kemp Coast (Peter Kemp[Anglais]) ; Bellany Islands (John Bellany ) , Adélie coast (Jules Durmont d'Urville [Français] en 1840) ; Cape Adare, Admiralty Range, Ross Island, Mount Erebus, et la Great Ice Barrier of the Ross Sea (James Clark Ross [Anglais] qui atteint également le nouveau record le plus au Sud (78°S) en 1841). James Clark Ross est également impliqué dans la recherche du pôle Sud magnétique. 
Par la suite, dans les années 1890 les découvertes des côtes du contient de glaces ont été principalement dues à l’intensification des expéditions pour la chasse à la baleine et aux phoques. Il ne faut pas oublier de mentionner la première année polaire internationale réalisée en 1882-83.
L’âge héroïque de l’exploration en Antarctique (1895-1922).

Cet âge commence lors du sixième congrès international de géographie de 1895 qui lance un appel aux scientifiques du monde entier pour accélérer l'exploration de l'Antarctique avant la fin, proche, du XIXe siècle. À ce moment-là, ce continent est considéré comme « le plus grand espace géographique à pouvoir être encore exploré ». En effet, bien que les côtes ai déjà été balayées par bons nombres d’explorateurs navigants ou de chasseurs, le contient terrestre quant- à lui n’a jamais été visité en profondeur. Lors de leurs voyages, les explorateurs recherchent à la fois l’honneur et la gloire, mais veulent également faire progresser la science par  leurs découvertes. C’est notamment ce qui incombe à l’expédition belge qui est prise dans les glaces de la mer de Bellinghausen  qui les obligent à rester sur place pendant 13 mois. Ce temps est utilisé afin de récolter des données météorologiques durant 1 an en Antarctique. Un tel suivi n’avait jamais été effectué auparavant.

Malgré l’effort international, l’esprit de compétition règne : seize expéditions majeures sont lancées par 8 pays différents. C’est ce que l’on a appelé « la course au pôle Sud ». En effet des pays n’ayant jamais réalisé d’expéditions auparavant se lancent : l’Allemagne (Gauss Expedition 1901-1903) ; la Suède (Swedish Antarctic Expedition 1901-1904) ; les Ecossais ( Scotish National Antarctic Expedition 1903-1904) ; Le Japon (Japanese Antarctic Expedition 1910 – 12) ainsi que l’ Australie (Australasian Antarctic expedition 1911-1914). Les explorateurs qui ont réalisé ces expéditions étaient vus tels des héros par le grand public lors des débuts. Cependant avec l’arrivée de la Première Guerre mondiale, et la souffrance des hommes dans les tranchées, l’âge héroïque de l’exploration s’est terminé dans les années 1922, la guerre attirant beaucoup plus l’attention du public que les expéditions lointaines.

Cependant de cette course au pôle Sud, 4 grands noms ressortent et sont à connaître pour paraître un peu cultivé sur la question :

-le norvégien Roal Amundsen qui fut la première personne à atteindre le pôle Sud depuis la mer de Ross en chiens de traineaux avec son équipe le 14 décembre 1911.Ils ont parcouru pas moins de 2993 km en 99 jours. En tant qu’anecdote, je souhaite aussi mentionner qu’il fut la première personne à voler au-dessus du Pôle Nord avec un dirigeable (mai 11-13, 1926) et donc la première personne à avoir atteint les 2 pôles de notre planète. 

-L’explorateur anglais Robert Falcon Scott, avec l’expédition Terra Nova, était également en concurrence avec Roal Amundsen pour atteindre le pôle Sud en premier en 1911. Mais cependant Amundsen l’a battu, et Scott et son équipe ont atteint le pôle Sud le 18 janvier 1912 seulement une dizaine de jours après. Ils sont également tous morts sur le chemin du retour dû au froid (– 42 °C), l’épuisement, la déception (d’avoir trouvé le drapeau norvégien d’Amundsen au pôle Sud), du scorbut et d’une météo capricieuse. En effet, lorsqu’ils installent leur dernier camp le 11 mars 1912, quelques compagnons sont déjà morts, et ils ne sont qu’à 17 km de leurs camps où ils ont laissé des fournitures à l’aller. Pris dans une tempête, on les retrouvera morts de froid dans leurs sacs de couchage le 12 novembre 1912. Cependant on peut tout de même retenir que malgré le fait qu’il se soit fait coiffer au poteau il a baptisé l’Antarctique « King Edward VI Land », et a réalisé le premier vol en dirigeable en Antarctique le 4 février 1902. 







-L’anglais Ernest Henry Shackleton, a fait partie de l’expédition Discovery en  Antarctique qu’avait effectué Robert Falcon Scott en 1901-1904 ou en chiens de traineaux ils avaient atteint sur la banquise de Ross une latitude de 82 ° 16 '33 S (le pôle Sud étant  à 90 °). Pour cette expédition, l’ensemble de l’équipage lors de son retour en Angleterre s’était vu remettre la médaille polaire (remise pour «  l’extrême activité humaine contre les intempéries et les conditions épouvantables qui existent dans l'Arctique et de l'Antarctique »). En 1907-1909 il y retourne, mais cette fois-ci en tant que capitaine de l’expédition Nimrod, ou il déclarera la terre du plateau Victoria comme appartenant à l’Angleterre. Lors de son retour, il est anobli pour cette mission. Puis la plus célèbre expédition en Antarctique lui revient en 1912-1915. Il conduit en effet les Britanniques dans l’Imperial Trans-Antarctique Expedition qui prévoyait de traverser l’Antarctique à partir de la mer de Weddell à McMurdo Soud    ( ~ 3200 km). Cependant leur navire L’Endurance, s’est fait écraser par la banquise et a fait naufrage en 1915 après 10 mois de dérive en mer. Certains membres de l’équipage et lui-même ont été secourus après un voyage dans un canot de sauvetage après une dérive autour de l’Antarctique (1300 km) dans l’un des océans les plus dangereux (météorologiquement) de la planète. Pour ces 2 expéditions (1907-1909  et 1912-191) les équipages ont été décorés de la médaille polaire par le gouvernement britannique.


-L’Australien Douglas Mawson est un géologue qui a participé à l’expédition Nimrod de Shackleton. Il fut le premier à gravir le mont Erebus ( 3794 m) d’où il réussit à survivre sur un trajet de 160 km seul en rapportant ses spécimens de roches. Il est également l'un des trois membres à atteindre le pôle Sud magnétique avec (avec A.F. Mackay et Edgeworth David).  Il a refusé par la suite de se joindre à l’expédition Terra nova de Robert Falcon Scott, afin de réaliser sa propre expédition pour l’Australie (Australasian Antarctic Expedition) : explorer 3200 km de la côte de l’Antarctique et son intérieur se trouvant juste au sud de l’Australie. Il dirigea également la mission britannique, australienne et Néo-zélandaise (BANZARE en 1929-1931) ou il cartographia la côte Antarctique et découvrit les Terres de Mac.Robertson et de la Princesse Elizabeth qui devinrent par la suite régit par l’Australie.


De 1957 à nos jours…
        Antarctique terre de sciences !


 En 1957 c’est l’année internationale de Géophysique (IGY). À l’occasion de cette année, le doigt est mis sur l’exploration et les études scientifiques en Antarctique. Ceci suscite la construction de bases scientifiques en Antarctique : en janvier 1956 la station Haller anglaise, en janvier 1957 les États-Unis érigent leur base permanente Amundsen-Scott placée en face du pôle Sud , en décembre 1957 la base Russe Vostok  est installée au cœur du plateau antarctique dans la zone la plus froide de la terre, et la base japonaise de Showa est construite (voir le film Antarctica de Koreyoshi Kurahara qui conte l’histoire de février 1958).

C’est en 1961 que 44 pays signent à Washington le Traité sur l’Antarctique poussé par les scientifiques. Ce traité stipule que l’Antarctique doit être utilisé à des fins de paix pour l’ensemble de l’humanité et ne deviendra ni le théâtre ni l’enjeu de différends internationaux (les bases ne peuvent pas être utilisées à des fins  militaires – aucun essai nucléaire autorisé-ni de dépôts de déchets radioactifs). Ce traité établit également un cadre d’échange d’informations scientifiques dans le but d’une coopération internationale  pour les activités réalisées par les signataires.

  
C’est  en 2007-2008 que l’année polaire internationale est célébrée une fois de plus. Le but est de pouvoir plus facilement coordonner des projets scientifiques multidisciplinaires d’envergure au niveau international. En effet actuellement, au contraire de l’année géophysique internationale en 1957, le matériel disponible pour les scientifiques est à la pointe : satellite, véhicules autonomes, technique de biologie cellulaire. Le partage de données récoltées par ces différents outils permet de contribuer de manière significative à l’avancée scientifique dans les milieux polaires. De nombreuses stations internationales effectuent depuis plus de 20 ans pour certaines, des suivis océanographique et météorologique permettant de réaliser des prédictions pour les prochaines décennies. Le but de cette année polaire internationale était un bon prétexte pour sensibiliser le grand public au rôle essentiel des pôles dans les problèmes environnementaux actuels. 
Actuellement, il existe 60 bases actives en Antarctique, situées aux latitudes de 60° à 90° Sud  (si je ne me suis pas trompé dans le compte). Dont 4 Françaises, 4 Américaines, 5 Brittoniques, 7 Argentines. (Pourvoir la liste, je vous laisse aller compter vous-même).

      Antarctique menacé par le tourisme… 

Le tourisme en Antarctique a débuté tardivement, à la fin des années 1950 lorsque l’Argentine et le Chili permirent à 500 passagers de visiter les îles Shetland du Sud. Puis de 1960 à 1980 grâce aux navires la croisière antarctique se développe. En 1990 le nombre de touristes qui visitent l’Antarctique atteint pour la première fois le nombre de scientifiques et logisticiens associés : 5000 personnes pendant l’été austral sur 37 stations.  Cependant, si le nombre de scientifiques reste stable, le nombre de touristes ne cesse d’augmenter !  C’est près de 50.000 personnes liées à l’industrie du tourisme qui ont visité l’Antarctique en 2005-2006, soit pratiquement un rapport de 1 à 10 entre scientifiques et visiteurs touristiques. Actuellement les activités proposées sur place sont diverses : fouler le 6e continent, approcher de la faune locale, trekking, kayaking, ski, escalade, plongée sous-marine, etc.. Cette activité touristique en Antarctique est concentrée uniquement sur la période de l’été austral, entre octobre et mars. C’est en effet la période ou la météo est la plus clémente et où la navigation est possible. Mais cela augmente aussi les risques liés à cette activité sur l’environnement : cette période de pic touristique coïncide avec celle de la reproduction de la plupart des animaux antarctiques, oiseaux ou mammifères marins.

Avec cet accroissement de l’industrie touristique, on peut se demander si le statut particulier de l’Antarctique sur la scène internationale n’est pas en train d’être modifié en une « terre de paix et de science » à une terre dédiée au commerce touristique. En effet sur le plan politique international des conflits sont en train de montrer le bout de leur nez, la science n’est plus pour tout le monde le point majeur de l’Antarctique, le côté économique monte sur les tables de la classe internationale : un projet d’interdiction d’infrastructures touristiques proposé récemment à la réunion annuelle du Traité sur l’Antarctique a été loin de faire l’unanimité des pays signataires. De plus il peut y avoir réellement des problèmes sur le terrain entre touristes et scientifiques : les sites les plus attractifs pour les organisateurs de voyages sont ceux présentant généralement la plus forte biodiversité et donc les plus intéressants pour la recherche

Pour avoir le détail de tout ce que je viens de résumer sur le tourisme, je vous prie de jeter un œil sur ce délicieux et instructif article de M. Yves Frenot (Directeur de Recherche au CNRS, Directeur adjoint de l’Institut Polaire Paul-Emile Victor).


Mais le pôle Sud c’est comment enfaite ?

Tout d’abord il n’y a pas 1 pôle Sud, mais 4 ! Il y a le pôle Sud géographique (1) que nos explorateurs précédents ont réussi à atteindre ! Il y a le pôle Sud magnétique (2) qui varie selon le champ magnétique terrestre, le pôle Sud d’inaccessibilité (4) (le point du continent antarctique le plus éloigné de toute côte, il s’agit de l’ancienne station soviétique Sovetskaïa située à 878 km du pôle Sud  géographique et à une altitude de 3 718 m. L'un des endroits les plus reculés et les plus inhospitaliers de la Terre, ce point fut atteint pour la première fois le 14 décembre 1958 par une expédition soviétique qui y établit la station. Elle fut par la suite abandonnée et il n'en reste plus qu'un édifice (ainsi qu'un buste de Lénine),et il y a aussi le pôle sud de cérémonie.

Parlons surtout du pôle géographique, il se situe à une altitude de 2 835 m, à 1 300 km de la mer la plus proche. La calotte glaciaire y serait épaisse de près de 2700m, la surface terrestre sous la glace y est donc proche du niveau de la mer. Cette calotte se déplace environ de 10 m /ans vers la mer de Weddell. Ainsi la station américaine qui y est située Amundsen-Scott évolue au cours du temps. L'emplacement du pôle Sud géographique est indiqué par un petit panneau et un pieu dans la glace, repositionnés chaque année au Nouvel An pour compenser la dérive glaciaire. Le panneau porte mention des dates d'arrivée au pôle de Roald Amundsen et Robert Scott.

Tout proche il existe la zone appelée le pôle Sud de cérémonie : une sphère métallique et entourée des drapeaux des pays signataires du traité sur l’Antarctique. Ce marqueur cérémoniel est déplacé tous les deux ou trois ans afin de conserver une distance de marche minimale avec le pôle Sud géographique.



Et puis juste pour que vous puissiez vous rendre compte de la force mentale et physique des explorateurs, voici un petit tableau des températures que l’on retrouve au pôle Sud…



Et pour terminer cet article un petit coup de cœur de récents explorateurs

La Fondation de La Caixa, la caisse d’épargne de Catalogne, et le gouvernement catalan ont financé cette expédition dénommée « Pôle Sud sans limites » : un exploit hors du commun. Jésus Noriega, Éric Villalon et Xavier Valbuena, accompagnés de deux guides, ont atteint en 12 jours le plus méridional de la planète…
Les aventuriers :L’originalité de cette expédition consiste en la présence de différents types de handicap, Villalon, champion paralympique de ski, est pratiquement aveugle, avec une vision réduite à 5%, Valbuena a perdu sa jambe gauche dans un accident de moto et Noriega est né sans main droite.
Une expédition utile à la science : Un objectif scientifique a été demandé à ces aventuriers : recueillir des échantillons de glace polaire sur les 250 km du parcours. En sachant que le groupe a rencontré des vents violents et des températures de moins 40 degrés tout au long de sa progression, on imagine très vite que ce ne fut pas une tâche très aisée. De plus le groupe a progressé en tirant des traîneaux pesants environ 60 kg. Le quotidien El Pais précise que c’est la première fois que des personnes handicapées parviennent ainsi au pôle Sud sans aide extérieure pour se déplacer.
Je ne me rappelle plus du nom du film qu’ils ont par la suite réalisé, mais voici un petit extrait YouTube de leur arrivée.


Sources :
Saundry, P. (2011). Chronology of Antarctic Exploration. Retrieved from http://www.eoearth.org/view/article/151114
Wikipédia en long en large et en travers  !

2 commentaires:

  1. Excellant article Gwen!
    Ça fait plaisir de voir un article qui sort un peu du cadre "bio" et qui nous montre un sujet aussi méconnu!
    En tout cas, j'avoue que les explorateurs c'étaient des badass!

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  2. Il y a aussi l'histoire de ce chirurgien russe qui s'est opéré lui même de l'appendicite, en Antarctique : http://www.badassoftheweek.com/rogozov.html

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